Jeudi 25 octobre 2007 à 23:00

With beers, and gun... sometimes.

I'm sorry, Jesus was a #punkrocker#.

Mercredi 24 octobre 2007 à 15:58

Et puis viendront les derniers virus, non pas seulement dans les chairs, et les circuits informatiques, mais partout, dans l'air, dans l'eau, dans toute matière inerte, et dans tout être animé, dans les rêves et les intentions de chacun, dans l'ADN d'une ortie, dans le cœur d'un crapaud, qui seront virus de l'affirmation de soi, chaque partie voulant être le tout, chacun désirant de tous être vu et aimé, entendu et distingué, chacun, pierres et peuples, bosquets télévisés, disant à tous, à tout, regardez-moi, entendez-moi, aimez-moi, je suis comme je suis, parfait dans ma clôture, uni en moi, et pour cela vous vous unirez à moi, et vous devrez l'accepter, le message que je suis, comment ne pas le souhaiter, être comme moi, c'est ce que tous diront à chacun, tous pariant de la contagion, chaque chose ne trouvant aucune qualité à louer, ne voulant qu'être dure comme le caillou toutes les branches trop flexibles, et souples comme une brindille, toutes les pierres si friables, de peau si verte et mordorée et repoussante comme la nôtre diront les bêtes humides aux animaux à fourrure, et couvertes pour les froids du Nord, leur sera-t-il répondu, et

savants  comme nous, et animés de la soif de tout connaître, et rêvant de dupliquer infiniment leur cerveau, pour qu'aucun atome n'en soit perdu, et tout entier dans la jouissance de leurs muscles leur sera-t-il répondu, dans la beauté de leurs gestes, dans la perfection de leur forme, et comment pourrait-il en être autrement, et tous se battront, batracien écrasé par la pierre, et corps parfaits asservis par malignité, et intelligence soumise à rétorsion du bras et de la jambe, et tous voudront que leur message recouvre tout, que leur ADN se réplique à tous, tous fêtant l'avènement du dernier, le dernier de tous, après quoi plus rien ne resterait, le dernier virus, la dernière maladie, la maladie de soi, message parfait se greffant à tous les ordinateurs, beauté ultime de la chair, perfection de mes gènes, dernier découpage de l'espace, que tous devraient imiter, ce serait le dernier virus, le virus de soi...

Mercredi 24 octobre 2007 à 15:37

Evidente notion de transparence, rien de tel que l'ensemble du genre humain, comme si toutes les caractéristiques physiques se bloquaient en un éclair. La parole, les gestes, n'importe quelles articulations du visage trahissent un jour ou l'autre une personne sensible d'observation. Le temps, la nature, l'entourage, les pensées, les rêves et toutes ces imaginations innées qui ne durent qu'un instant sans prendre de place au fond de la mémoire sont se modifient, elles nourrissent juste la soif de celui accoudé au bar, du photographe de l'événement, de l'identique au contraire, le point culminant. Un travesti déguisé en suppositions et songes. La simple et seule capacité à mettre en avant une sorte de non-satisfaction ou pleine-satisfaction sans relever la seule chose authentique, le doute, parfois voulu. Les plus sages, sont des personnes maladroites, développer une énergie solitaire par simples orientations de l'esprit. La remarque d'allégresse incomprise, n'est pas, peu ou très rarement inconnue de l'observateur. L'équilibre, l'impression d'équilibre, la quasi assurance alors involontaire devient un danger. Le mal de l'aise vient et emporte irrémédiablement l'esprit qui sème la confusion. L'entrée d'une toute nouvelle personnalité auto-télécommandée fait surface, la fonction a devient b, le blanc vire peu à peu au noir... Le paraître l'emporte, la prise de conscience n'existe pas, l'évaluation d'actions et les tentatives sont réduites, voire inexistante. La personnalité est déviée par un brin d'attention, une brève vision de l'instant, savoir comment rester la cible est là, la seule de leur préoccupation, comme si quelqu'un retirait l'extrémité entière de leur bras, une vraisemblance existence ayant existée, un accord sans écrits, une idée sans fondements. Le Monde s'écroule[...] Une approximation véritable, une certitude éventuelle. Comme si les caractères les plus enfouis, les plus détestables ressurgissaient sans demande, apparaissaient de nulle part, reniés, ils se montrent quand même. Un métronome infiniment immobile, un pantin désaccordé, une image blanche...

Mercredi 24 octobre 2007 à 15:19

Quand nos manifestations, nos coups de gueule, nos blocus ou nos pancartes ne suffisent plus, quand flash-ball et fumigènes nous tombent dessus et quand les arrestations finissent par coups de matraque, il ne nous reste plus rien.

Juste le dernier pavé, le lourd  pavé  critique...

Mercredi 24 octobre 2007 à 15:06

Qui a le pouvoir de faire ce qu'il veut, d'agir ou de ne pas agir. Qui n'est pas captif. Qui ne présente pas d'obstacle, qui n'est pas occupé. Qui a de l'aisance dans ses mouvements. Papier libre, papier non timbré.

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Qu'est-ce que la liberté ? je pense en réalité ne l'avoir jamais vraiment connue. Je me penche dessus depuis pas mal de temps déjà, « être libre ». Est-ce que vous vous rappelez l'avoir été ? Est-ce que comme moi, devant un paysage de montagne où l'horizon à perte de vue vous chatouille doucement les yeux, vous vous sentez « libre » ? C'est juste ça, la liberté ?

Ou le fait de se dire qu'on peut aller n'importe où n'importe quand, de jour comme de nuit avec ses meilleures potes… Oui, enfin… n'importe quand, quand vous ne devez pas travailler, ou quand c'est enfin l'arrivée du week-end, que vous espérez avoir ne serait-ce qu'un petit bout de créneau rien que pour vous, qu'il faut avoir un minimum d'essence et que ces copains aient eux aussi du temps « libre ». Et n'importe où, vous voulez aller en Suisse, Espagne, Italie, Belgique ou même le Luxembourg peu importe quelle frontière vous allez traverser pour voyager un peu, vous n'y arriverez pas si vous n'avez pas vos vingtaines de papiers sur vous ou un même une raison pour cette petite excursion sans oublier une fouille quasi complète et parfaite du véhicule avant comme après votre séjour de quelques jours à quelques pas de la France.

Toutes ses obligations, tous ces contrôles, tout ce qu'on laisse derrière nous qui dépend de nous, tout ce qui, en fin compte, pourrait se retourner contre nous. Obligations, contrôles, dépendances… n'est-ce pas le contraire même de la liberté ? Est-ce que finalement la liberté c'est quand on existe plus, qu'on a plus de nom, plus de compte en banque, tous ces foutus chiffres qui nous collent à la peau depuis que nos oreilles ont touché le vagin de notre tutrice maternelle. Faut-il être porté disparu pour l'être réellement ? […] Faut-il espérer un jour trouver une île non répertoriée quelque part, à moins qu'elle n'appartienne déjà à un riche million-milliardaire, qui ne sait plus quoi faire des ses richesses, qui achète même des… étoiles. S'il vous plait, pour vous, pour moi, c'est quoi être libre ?...

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